Adieu la fatigue printanière!

C’est enfin le printemps! Les jours s’allongent, les températures montent et les premières plantes pointent le bout de leur nez. Le monde animal s’éveille lui aussi à une nouvelle vie. Et qu’en est-il de nous, les humains?

Selon le calendrier, le 20 mars marque le début du printemps – le jour et la nuit ont la même durée, on parle aussi d’équinoxe. Désormais, les jours deviennent de plus en plus longs, jusqu’au 20 juin, date à laquelle la nuit est la plus courte de l’année. Les changements dans la nature ont également une influence sur nous, les humains. La fatigue printanière est un phénomène bien connu. Mais quelles en sont les raisons?

Chaos hormonal au printemps

Nous n’hibernons certes pas comme les ours, mais notre métabolisme humain ralentit aussi un peu pendant la saison froide. Dans l’obscurité de l’hiver, notre corps produit d’avantage de mélatonine qui induit le sommeil, mais l’augmentation de la lumière du soleil au printemps fait repartir notre métabolisme. C’est le moment où l’équilibre hormonal change! La sérotonine, qui améliore l’humeur, est désormais sécrétée en plus grande quantité. Mais le changement se produit lentement et le corps est quelque peu perturbé jusqu’à ce qu’un nouvel équilibre se soit établi au bout de deux à quatre semaines. Il faut donc du temps avant que la sérotonine stimulante prenne le dessus sur la mélatonine, qui provoque la somnolence.

De même, notre système cardiovasculaire réagit aux températures plus chaudes et dilate un peu plus les vaisseaux sanguins. Cela peut favoriser une légère baisse de la pression artérielle, pouvant provoquer des vertiges chez certaines personnes.

Des herbes à salade riches en vitamines

Qu’est-ce qui aide à lutter contre le blues printanier? Diverses herbes et légumes de saison peuvent renforcer l’organisme. Vous pouvez agrémenter vos salades avec des jeunes pousses d’orties. Elles contiennent un concentré de puissance végétale et sont riches en vitamines et minéraux. L’ail des ours, au goût épicé, renferme également beaucoup de vitamine C – environ deux à trois fois plus que les feuilles de salade. Vous trouverez cette plante dans les endroits humides sous les arbres et le long des cours d’eau. Mais attention! Dès que ses fleurs jaunes en forme d’étoile s’ouvrent partout, il est déconseillé de la consommer, car elle produit alors de la protanémonine, une substance légèrement toxique.

Boissons vitaminées aux herbes 

Les herboristes recommandent également de cueillir des feuilles de bouleau fraîches et de les consommer. Le bouleau a un effet drainant et stimule nos reins. Il active ainsi notre métabolisme pour le remettre en marche. Le pissenlit a fait ses preuves en tant que soutien, il tonifie aussi le foie et la vésicule biliaire. L’idéal est de boire chaque jour une tasse de tisane avec ces deux herbes.

Pour les personnes qui n’aiment pas la tisane, un smoothie vert est un bon choix. On peut y combiner facilement différentes herbes printanières avec une banane ou un avocat pour donner de la consistance. Pour une note de fraîcheur, le citron vert, le citron jaune et de la menthe poivrée seront parfaits. L’imagination n’a pas de limites ici – vous pouvez toujours essayer et combiner de nouvelles choses.

Légumes en branches à faible teneur en calories

Pour résister au froid en l’hiver, notre corps a besoin d’aliments consistants pour plus de calories, mais au printemps, il est préférable de passer à une alimentation plus légère. L’asperge est un légume de printemps sain dont la saison commence en avril et se termine le 24 juin. Traditionnellement, on ne cueille plus d’asperges après la Saint-Jean, car la plante a besoin d’au moins 100 jours avant les premières gelées pour accumuler suffisamment d’énergie pour la prochaine récolte. En raison de sa forte teneur en eau, l’asperge est très peu calorique, et contient beaucoup de fibres, de potassium, de vitamine C, de vitamine E et d’acide folique.

Coenzyme Q10 à haute énergie

L’idéal est de combiner les asperges avec des épinards, du steak, des noix et de l’huile d’olive pour créer un plat délicieux. Le corps reçoit alors une dose supplémentaire de coenzyme Q10. Ce micronutriment peut aider à combattre la fatigue. Il participe en effet aux processus de production d’énergie dans les cellules du corps. Notre corps peut produire la coenzyme Q10, mais nous l’absorbons également par le biais de l’alimentation. Les séniors, en particulier, doivent veiller à un apport suffisant, car, avec l’âge, nous produisons de moins en moins de coenzyme Q10.

Sortir à la lumière du soleil

Se promener en plein air et profiter du soleil est également recommandé. Mais attention, le soleil de plus en plus fort peut aussi être perfide et provoquer rapidement les premiers coups de soleil. Quoi qu’il en soit, l’exercice physique donne un coup de fouet à l’organisme.

La lumière du soleil favorise en outre la production de sérotonine et de vitamine D. C’est surtout à la fin de l’hiver, que le taux de vitamine D est bas chez de nombreuses personnes. Une étude menée en 2016 par l’hôpital universitaire de Zurich a montré qu’il existe effectivement un lien entre la carence en vitamine D et la fatigue. La prise quotidienne de 800 unités de vitamine D peut prévenir ce problème.

Douche chaude-froide

Les douches alternées sont idéales pour renforcer la circulation. Cela peut être facilement intégré dans la douche du matin. Pour ce faire, commencez par vous doucher les jambes à l’eau chaude, puis à l’eau froide. Cela peut être répété autant de fois que nécessaire, l’important étant de terminer par un jet d’eau froide. Quelques exercices de yoga simples augmentent aussi le bien-être. Par exemple, l’enchaînement des douze postures corporelles (asanas) issues de la salutation au soleil est idéal pour se mettre en forme.

Vous pouvez ainsi commencer la journée de printemps frais et dispos.