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Les bébés sont aussi en bonne santé avec un biberon de lait

Le lait maternel est le meilleur aliment pour un bébé. S’il n’est pas possible d’allaiter, il n’y a pas lieu de s’inquiéter: les nourrissons se portent très bien même avec biberon de lait.

L’alimentation des bébés nécessite d’être adaptée à leurs besoins. Le lait maternel est le plus approprié, car il est naturel et contient tous les nutriments essentiels. Autre avantage: une mère qui allaite a toujours ce qu’il faut», avec elle pour nourrir son enfant, et le bébé peut téter à la demande, aussi longtemps que la mère et l’enfant le souhaitent.

Alimentation complémentaire avec du lait infantile

Si un bébé ne prend pas suffisamment de poids malgré une bonne gestion de l’allaitement accompagnée par un professionnel, les parents doivent consulter un spécialiste afin de discuter de l’alimentation et de l’adapter à l’âge de l’enfant. «Une alimentation complémentaire avec du lait infantile peut détendre la situation», explique Eva Kern du Centre de conseil aux mères et aux pères du canton de Berne. «Pour cela, un suivi et un soutien de la mère est très important, car c’est son désir d’allaiter qui détermine le mode d’alimentation complémentaire. Le cas échéant, un retour à l’allaitement exclusif devrait, au mieux, être à nouveau possible.»

Grâce à la technologie moderne
le lait pour nourrissons devient
s’améliore de plus en plus.

Contacter un spécialiste

«Si une mère souffre de mamelons douloureux, il est important de les soulager, de les soigner, et de consulter un spécialiste», déclare Kern. «Celui-ci doit trouver la cause sous-jacente avec la mère et observer attentivement l’allaitement.» Tirer ou exprimer le lait maternel à la main pendant 24 heures peut être judicieux pour ménager les mamelons.

Un niveau de développement individuel est déterminant

«Si l’allaitement complet est possible pendant six mois, c’est merveilleux», explique la puéricultrice. Mais si le bébé montre plus tôt de l’intérêt pour la nourriture, il est possible d’introduire progressivement des aliments complémentaires à partir du cinquième mois de vie, en plus de l’allaitement. «L’accent est mis sur le niveau de développement individuel du bébé, chaque enfant étant prêt à manger à un moment différent.» Même avec des aliments complémentaires, l’allaitement peut et doit être poursuivi, «Cette nourriture additionnelle complète simplement l’allaitement».

Le lait pour nourrissons s’améliore constamment

Le lait infantile est surtout nécessaire lorsque, pour une raison ou une autre, le lait maternel n’est pas disponible en quantité suffisante. Le lait animal ou les boissons végétales sont pas adaptés et mettraient en danger le bon développement de l’enfant. Grâce à la technologie moderne, les laits destinés aux nourrissons sont de meilleure qualité. Leur composition est soumise à des réglementations légales. Ce qui manque, ce sont de nombreuses substances bioactives présentes dans le lait maternel et qui ne peuvent pas être «reproduites». «Mais les bébés s’épanouissent aussi bien avec des biberons de lait», rassure Eva Kern.

Aliments complémentaires à partir du septième mois

À partir du septième mois, il convient de proposer des aliments complémentaires, car après six mois d’allaitement exclusif ou de lait infantile, les besoins nutritionnels du bébé ne sont plus suffisamment satisfaits. «À ce stade, la plupart des enfants font preuve de curiosité pour la nourriture et du désir d’imiter les autres membres de la famille.» Là encore, il convient de s’adapter aux besoins du bébé. Certains mangent avec plaisir de la bouillie, d’autres s’intéressent davantage aux amuse-bouche (finger foods) appropriés.

Lait initial et lait de suite

On distingue le lait initial (étiqueté «Pre» ou «1») et le lait de suite (étiqueté «2» ou «3»). Selon Eva Kern, un lait initial est indispensable jusqu’à six mois, car c’est le seul moyen de couvrir les besoins nutritionnels du jeune nourrisson. À partir du sixième mois, il est possible, mais pas obligatoire, de passer à un lait de suite si l’enfant consomme déjà suffisamment d’aliments complémentaires, afin d’adjoindre des nutriments. «Le lait de suite n’est donc pas un aliment complet», précise la puéricultrice. «En principe, les sociétés spécialisées suisses recommandent le lait initial jusqu’à la fin de la première année de vie, un passage au lait de suite n’est pas nécessaire.»

Alimentation spéciale en cas d’allergies

Si le nourrisson a des besoins nutritionnels spécifiques, il existe des aliments particuliers, parfois soumis à prescription, dont l’utilisation se fait en concertation avec un spécialiste. La mention «HA» désigne les préparations hypoallergéniques pour nourrissons. Celles-ci peuvent être données aux enfants à risque d’allergie, mais cela n’est plus préconisé aujourd’hui par les sociétés spécialisées suisses. En cas d’allergie aux protéines de lait de vache, par exemple, il existe des aliments hautement hydrolysés, dans lesquels les protéines de lait de vache ont été réduites – décomposées – de telle sorte que l’organisme ne les reconnaît plus comme étrangères.